Δευτέρα 17 Απριλίου 2017

Place de la primaquine dans la lutte contre le paludisme en Afrique francophone

Résumé

La primaquine, une amino-8-quinoléine, est un antipaludique relativement méconnu et sous-utilisé en Afrique francophone. Ce médicament possède des activités antipaludiques sur les schizontes hépatiques de toutes les espèces plasmodiales spécifiques de l'homme, les schizontes intraérythrocytaires asexués de Plasmodium vivax et, à un moindre degré, de Plasmodium falciparum, sur les gamétocytes matures de P. falciparum et sur les hypnozoïtes de P. vivax et Plasmodium ovale. L'utilité thérapeutique de la primaquine est limitée par le risque d'anémie hémolytique aiguë. Suite aux recommandations récemment formulées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), nous proposons d'examiner l'utilité de la primaquine en Afrique francophone afin d'améliorer la lutte contre le paludisme et de progresser vers son élimination. Deux indications ont été retenues par l'OMS. La première indication consiste à associer les bithérapies à base d'artémisinine à la primaquine en dose unique et faible (0,25 mg base/kg) pour éliminer les parasites asexués et sexués de P. falciparum. Ce schéma thérapeutique est bien toléré et présente peu de risques, même chez les individus légèrement ou modérément déficients en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD). Cette stratégie pourrait endiguer la transmission dans une zone en Afrique où l'incidence du paludisme à P. falciparum a considérablement baissé. Le traitement radical de P. vivax et de P. ovale est la seconde indication retenue par l'OMS. Le schéma thérapeutique de référence de 14 jours (0,25 à 0,5 mg base/kg par jour) est efficace, mais il n'est pas préconisé chez les patients déficients en G6PD. Des études cliniques seront nécessaires pour mieux définir la place de la primaquine pour le traitement radical chez les patients déficitaires en G6PD en Afrique. Sans la primaquine, l'élimination éventuelle du paludisme à P. vivax et à P. ovale semble extrêmement difficile. Des données épidémiologiques mises à jour sur la G6PD, l'antigène Duffy et la répartition actuelle et le poids du paludisme à P. vivax et à P. ovale sont nécessaires pour l'utilisation rationnelle de la primaquine sur le continent africain. En outre, des essais cliniques sur la primaquine s'imposent en Afrique.



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